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jeudi 21 avril 2011

tourisme culturel au kef

Un secteur prometteur pour l’essor du tourisme culturel

Comment faire pour promouvoir l’activité touristique dans la région du Kef et mettre à contribution le potentiel archéologique et naturel qui caractérise cette région, riche par ses sites naturels et historiques : tel était le débat franc et mouvementé qui a eu lieu, hier, au siège du gouvernorat et qui a permis de montrer les multiples difficultés que rencontre cette région pour favoriser la création de postes d’emploi et par ricochet pour participer à l’épanouissement de la population.
Considéré comme l’une des régions phares du pays en matière de vestiges et de monuments historiques et archéologiques, Le Kef focalise, aujourd’hui, l’attention du gouvernement qui cherche à faire de cette région un pôle de développement intégré, en ce qu’elle représente un symbole édifiant du brassage culturel et religieux et offre de grandes opportunités pour le montage de projets touristiques à même de favoriser l’essor de ce secteur et de l’impliquer dans la réhabilitation de toute la région. Au regard des lieux que l’on peut visiter , notamment la Kasbah turque, les monuments à auges, le mausolée de Sidi Bou Makhlouf, le musée des arts et des traditions populaires où trône majestueusement le legs civilisationnel qui remonte à l’ère préhistorique et punique et à l’époque romaine avant d’en arriver à l’époque arabo-musulmane.
D’ailleurs le débat auquel ont pris part les ministres de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine et du Tourisme et de l’Artisanat au siège du gouvernorat, en présence des jeunes de la région, a failli tourner au vinaigre tant les critiques ont fusé de toutes parts, notamment à l’encontre de l’ancien régime et de ses emblèmes qui ont réussi, à dessein, à appauvrir la région et à la marginaliser en dépit de ses richesses naturelles et de ses multiples sites archéologiques et autres monuments historiques.
Les intervenants ont surtout soulevé des questions inhérentes à l’absence de projets fiables à même de contribuer au développement du tourisme dans cette région où les écrins de verdure et les prodiges naturels se conjuguent merveilleusement et rendent superflu tout commentaire.
Les jeunes issus de la révolution ainsi que les promoteurs ont appelé à une plus grande implication de l’Etat dans cette région longtemps privée de tout soutien réel et rangée parmi les oubliés de la croissance. Les réponses fournies par les deux membres du gouvernement ont permis de calmer les esprits et d’apaiser la tension dans la salle où l’on a montré du doigt ceux qui ont longtemps présidé aux destinées de la région et privé ses habitants d’épanouissement et de développement intégré. Les deux ministres ont promis d’étudier toutes les propositions émises par les participants. Dans une salle adjacente, la ministre des Affaires de la femme a tenu une rencontre avec des femmes de la région et examiné toutes les potentialités à même de soutenir tout particulièrement la femme rurale et de lui donner les moyens et les outils de son essor socioéconomique.
En somme, la journée a été tant chargée et les responsables nationaux ont dû puiser dans leur courage et patience pour répondre, non sans aménité, à toutes les propositions, notamment le ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, qui a aussitôt décidé la réintégration dans leurs postes de tous les licenciés du Centre des arts dramatiques et scéniques, un premier bonus à l’actif du ministre qui a promis de revenir le 26 de ce mois pour une journée particulière qui sera consacrée à l’examen de la situation de ce secteur et de prendre les décisions qui s’imposent. Le ministre du Tourisme et du Commerce lui a emboîté le pas et promis de revenir le plus tôt possible sans fixer une date précise cependant, illustrant ainsi la volonté du gouvernement provisoire de tout faire pour rendre la joie et le bonheur aux habitants du Kef qui vécurent, des années durant, dans la misère et le dénuement total.

journée internationale des monuments

La première célébration de la Journée internationale des monuments et des sites ne méritait-elle pas plus et mieux ? Par Houcine Jaïdi

La Tunisie a célébré, lundi dernier, pour la première fois depuis la Révolution, la Journée internationale des monuments et des sites pour laquelle l’Unesco a choisi, depuis 1982, sur proposition du Conseil international des monuments et des Sites (Icomos), la date du 18 avril. Dans une déclaration rapportée, la veille de la manifestation, par l’agence TAP, le ministère de la Culture a souligné l’importance de cette célébration qui met en exergue une Journée que le régime déchu a marginalisée en la noyant dans le cadre d’un prétendu ‘’ mois du patrimoine’’ qui ne mettait en valeur ni la dimension nationale des monuments et sites archéologiques et naturels ni la solidarité internationale qu’elle a vocation de développer. La célébration de la Journée a eu lieu dans la région du Kef, sous la présidence de trois ministres dont celui de la Culture qui a mis en valeur la signification du lieu choisi pour la manifestation et les promesses du tourisme culturel. Sur ce dernier point, il était appuyé par le ministre du Commerce et du Tourisme.
Toutes ces initiatives et ces déclarations ne pouvaient que satisfaire les Tunisiens. Mais ces derniers étaient en droit d’espérer une meilleure médiatisation de la célébration de la Journée, particulièrement à travers une campagne de sensibilisation passant, entre autres moyens, par les chaînes de télévisions publiques et privées intéressent particulièrement les téléspectateurs depuis la Révolution. De fait, il n’en fut rien ou presque. Mise à part une évocation rapide dans le téléjournal de 20h00, l’événement est passé inaperçu. Cela ne laissait d’étonner compte tenu de plusieurs considérations. Ne s’agissait-il pas, en effet, de la première célébration de la Journée du 18 avril par la Tunisie ? Les sites et monuments n’ont-ils pas souffert du pillage comme le soulignait la déclaration du ministère de la Culture ? La presse télévisée, entre autres, n’a-telle pas abordé, longuement, au lendemain du 14 janvier, le thème du pillage des monuments et des sites ? La société civile ne s’est-elle pas mobilisée fortement et par divers moyens pour alerter l’opinion et les autorités concernées sur l’étendue des dégâts déjà commis et ceux qui étaient en cours ? De hauts responsables ne se sont-ils pas exprimés dans différents médias pour confirmer ce qui était dit et écrit, ici et là, annoncer des mesures et en promettre d’autres en vue de lutter contre les atteintes portées au patrimoine archéologique et naturel.
Pouvait-on espérer une meilleure occasion que la première célébration de la Journée internationale des monuments et des sites pour organiser, au moins dans le cadre de la chaîne nationale de télévision, une grande soirée consacrée au sujet ? L’occasion était en or pour faire le bilan de l’action entreprise depuis trois mois en matière de préservation du patrimoine archéologique et naturel , présenter les projets de différentes sortes qui sont en rapport avec les monuments et les sites : les projets de sauvegarde et de mise en valeur en cours, la législation susceptible d’être révisée, les pas franchis ou projetés en matière de tourisme culturel, les nouvelles orientations souhaitées, dans plus d’un milieu, en matière de mobilisation des compétences nationales ?
Le thème de la Journée de cette année, qui concerne ‘’Le patrimoine culturel de l’eau’’ offrait plus d’une opportunité pour meubler des documentaires qui, soigneusement préparés, ne serait-ce qu’à partir des archives de la Télévision nationale, n’auraient pas manqué de retenir l’attention des spectateurs tunisiens et autres. A travers toutes les époques de son histoire multimillénaire, la Tunisie a connu de nombreuses réalisations en matière d’ouvrages hydrauliques, qui témoignent d’un véritable génie digne d’être montré et qui a besoin d’être expliqué. Certaines de ces réalisations sont d’une envergure et d’une ingéniosité telles qu’elles comptent parmi les plus importantes du monde méditerranéen et même d’ailleurs. Il suffirait de citer l’aqueduc de Carthage et les bassins aghlabides de Kairouan qui font actuellement l’objet de grands projets de mise en valeur.
Rêvons un peu plus : une grande exposition aurait pu être organisée sur l’esplanade de l’avenue Habib-Bourguiba — si fréquentée par les militants, les curieux et les désœuvrés de tous bords depuis trois mois - pour montrer aux non initiés des pans du patrimoine national matériel et immatériel relatif à l’eau. Des chercheurs relevant du ministère de la Culture, des enseignants-chercheurs des universités tunisiennes, des ingénieurs, des artistes et des hommes de lettres, associés dans une œuvre commune et appelés à accueillir le public, auraient animé une véritable fête de la science et de la culture comme il s’en trouve dans nombre de pays développés. L’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle (Amvppc) aurait certainement trouvé, dans les fonds considérables provenant, depuis plus de vingt ans, des droits de visite des monuments et des sites, de quoi financer plus d’une manifestation qui aurait été éminemment en rapport avec les prérogatives inscrites dans ses statuts.
Au lieu de toutes ces perspectives qui eussent été légitimement réalistes, les chaînes de télévision tunisiennes ont préféré consacrer la soirée (du moins le prime time) à un feuilleton suivi de variétés (la chaîne nationale) et au sport (deux chaînes privées). Faut-il rappeler que, du temps du régime déchu, les Tunisiens avaient déjà droit, à l’occasion de l’inauguration du mois du Patrimoine, à de beaux communiqués et à des reportages relatifs au déplacement de nombreux hauts responsables à l’intérieur du pays. Le plus et le mieux espéré depuis le 14 janvier sont-ils encore à attendre pendant longtemps ?
Puisque toute révolution suscite des inquiétudes légitimes et parfois salutaires mais aussi des espoirs non moins légitimes et salutaires, formulons le vœu de voir les parties concernées concevoir une meilleure programmation pour la première célébration tunisienne de la Journée internationale des musées qui aura lieu le 18 mai prochain.
L'OMT soutient la Tunisie pour sauver la saison touristique

Le ministère du tourisme et du commerce organisera avec le concours de l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), trois grands évènements pour relancer l'activité touristique en Tunisie.

Le premier évènement consistera en un workshop qui aura lieu à Madrid, au cours duquel des experts nationaux rencontreront leurs homologues de l'OMT, spécialisés en communication et relance de l'activité touristique.

Une conférence se tiendra, en outre, au mois de mai prochain, en Tunisie, sous l'égide de l'Office national du tourisme tunisien (ONTT). Elle regroupera des professionnels tunisiens et étrangers dans le domaine touristique.

Le 3ème rendez-vous portera sur l'organisation d'un podium mondial du tourisme devant se tenir au cours du dernier trimestre de l'année 2011. Il s'agit de réunions de professionnels du secteur qui viendront de toutes les régions du monde pour débattre de l'évolution du tourisme.

Ces manifestations ont été annoncées, lors d'uneconférence de presse, tenue mercredi, à Tunis.

M. Taleb Rifai, secrétaire général de l'OMT, qui effectue, actuellement une visite de travail, en Tunisie, a déclaré que l'OMT continuera à apporter son soutien à la Tunisie. D'ou, a-t-il dit, la nécessité de discuter avec les responsables du tourisme tunisien, "des soutiens politiques et techniques" que l'OMT compte fournir afin de sauver la saison touristique et renforcer la croissance au niveau de l'industrie du tourisme.

«La Tunisie a été et continue à être la première destination touristique en Méditerranée et à l'échelle internationale », a-t-il ajouté.