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CULTURE- TOURISME



CULTURE- TOURISME

tourisme - culture

Publié le 14/06/2011 à 22:26 par tourismetunisien-revolution Tags : cadre film divers
Dans le cadre des ateliers de l’action culturelle, le club culturel Tahar-Haddad organise une journée d’étude aujourd’hui, à partir de 9h00, sur le tourisme culturel avec la participation de plusieurs guides touristiques professionnels. Cette journée est le fruit d’une série de rencontres abritées par le club Tahar-Haddad sur le thème de la culture et du développement. Prenant la notion de tourisme culturel comme outil de réflexion, les participants à ces rencontres sont de divers horizons : guides touristiques, enseignants, médiateurs de jeunesse, animateurs culturels ou encore chercheurs universitaires. La synergie née de ces débats a débouché sur l’organisation de cette journée d’étude qui présentera divers aspects du tourisme culturel et permettra de découvrir le point de vue des guides touristiques à propos de ce domaine en pleine évolution. L’objectif est de leur donner la parole en leur offrant une tribune d’où ils pourront développer des thématiques culturelles. En effet, la nouvelle approche du tourisme culturel repose aussi sur le savoir-faire des guides professionnels et leur connaissance approfondie des textures culturelles tunisiennes. Outre une table ronde au cours de laquelle interviendront cinq professionnels spécialisés, la journée d’étude comprendra une projection cinématographique d’un documentaire tourné en 1914 à Carthage. Intitulé Cabiria, ce film de Carmine Gallone (Italie) 1914, est une fiction articulée autour des personnages de Elyssa et Enée. Ce document visuel didactique sera introduit par Mohamed Halouani puis discuté par tous les présents. Enfin, une visite de terrain au circuit culturel de la Médina mènera les participants de la zaouia de Sidi Brahim à la grande mosquée Zitouna. Les participants présenteront, chacun à sa manière, les différents monuments disséminés sur ce parcours culturel et touristique.

avenir des musées tunisiens

Publié le 17/05/2011 à 23:01 par tourismetunisien-revolution Tags : bonne création cadre mort annonce collection cadres exposition patrimoine
Le 18 mai, Journée internationale des musées Quel avenir pour les musées tunisiens ? (II)
Par  Houcine JAIDI *
Les musées tunisiens, tous genres confondus, drainent un public et des ressources financières non négligeables. Certains parmi eux ont bénéficié de quelques réaménagements? (Utique) ou d’importants programmes de restructuration (en cours, au Bardo et à Sousse) qui, grâce à un prêt exceptionnel accordé par la Banque mondiale, leur donnera un nouveau souffle en matière d’accueil et d’exposition. Des réalisations relevant de différents ministères forcent l’admiration (le musée de Chemtou très bien conçu et centré sur la civilisation numide et l’exploitation des carrières de marbre, le Musée de la monnaie dont l’inauguration a été accompagnée de la publication d’un catalogue de haute qualité scientifique, le très pédagogique Musée militaire de Mareth…). Mais le patrimoine national exposé (ou qui devrait l’être) au public offre d’immenses opportunités de développement qui nous paraissent relever surtout de certains décisions :
1- Créer un Conseil national des musées qui sera chargé de la définition de la politique nationale en matière de muséographie. Ouvert à tous les ministères concernés par les musées (Culture, Défense nationale, Tourisme, Education nationale, Enseignement supérieur, Agriculture…), ce conseil servira de cadre de réflexion, de coordination, d’échange d’expériences et de planification. Cette structure sera appelée à travailler en considérant deux portées essentielles des musées?: le rôle éducatifs en rapport avec les choix mémoriels et  la dimension économique en matière de tourisme culturel et de développement régional.
2- Prendre les mesures urgentes qui s’imposent en matière de création  ou de réouvertures de musées. En dehors du littoral Est de la Tunisie où, dans certaines régions, la seule volonté politique a fait que  les musées ne sont séparés les uns des autres que par quelques dizaines de kilomètres, le territoire national souffre d’un sous-équipement flagrant en matière de musées. Des villes au passé multimillénaire comme Béja (métropole numide, romanisée, arabo-musulmane, beylicale, coloniale et actuelle) n’ont pas été jugées dignes du moindre musée.  Des musées de sites tels que le Musée de Bulla Regia ou spécialisés tels que le Musée du cinéma, situé à quelques mètres de l’entrée principale du ministère de la Culture, et le Musée national de médecine dont des objets encombrent, d’une manière affligeante, le porche d’entrée de l’ancien local de la faculté de Médecine, ne peuvent pas rester éternellement fermés.
3- Combler les lacunes criardes en matière d’accueil et d’information. Le Musée des Finances  qui aurait certainement gagné à être fondu dans le si intéressant Musée de la Monnaie — si ce n’étaient peut-être des querelles de chapelle entre des organismes des finances — a été fermé, ces derniers jours, pour travaux sans aucune annonce pour le public. Mais il y a pire?: le Musée de La Place du Leader, qui donne sur un espace public à l’état déplorable, est en partie fermé au public, avec un rez-de-chaussée qui sert, en autres fonctions, de dépôt pour des meubles ramenés du premier étage. Le musée des PTT richement garni depuis la fin des années 1950 a un aménagement suranné qui, en certains endroits, se réduit à un simple entassement qui s’apparente plutôt au dépôt qu’à  l’exposition muséale. Son irremplaçable collection de timbres est mystérieusement arrêtée au milieu des années 1990. Plusieurs musées écologiques inaugurés officiellement, depuis des années, par les plus hauts représentants de l’Etat souffrent d’un véritable embargo qui leur est imposé par une tutelle très discutable du ministère de l’Agriculture. L’olivier et le palmier, si importants dans l’histoire et dans l’économie de notre pays, méritent certainement des musées dignes de leur immense statut patrimonial. Les horaires strictement administratifs de visite appliqués dans de très nombreux musées sont une vraie entrave à l’accès du public. Un affichage des horaires, des notices clairement rédigées, un dépliant et un agent d’accueil qualifié ne sont pas des prestations à quémander par un public aux abois mais un droit inaliénable. L’usage des nouvelles technologies de l’information et de la communication (sites web, DVD, bornes interactives, vidéos…) devrait être généralisé sans délai. Beaucoup reste à faire pour que la reproduction des objets archéologiques s’apparente plutôt à l’art qu’à la pacotille. Seules les enquêtes scientifiques sont en mesure de faire connaître le profil des visiteurs, leurs observations et leurs attentes.
4- Mettre en place une formation  solide en matière de conservation et d’animation  muséale, qui soit ouverte sur les expériences étrangères les plus avancées   Peut-on encore  accepter qu’on s’improvise conservateur de musée et qu’on puisse accomplir cette tâche si délicate parallèlement à d’importantes responsabilités qui requièrent à leur tour une disponibilité entière?? La science la plus sûre dans n’importe quel domaine ne peut pas dispenser le conservateur du plus petit musée qui soit de la formation adéquate en matière de muséographie. Actuellement, les innombrables formations  tunisiennes en matière  de patrimoine (licences, mastères et doctorat) constituent une nébuleuse qui souffre d’un manque flagrant de visibilité et de cohérence. Des formations de très haute qualité qui se sont développées, au cours des dernières décennies, dans certains pays tels que l’Espagne si fière, à juste titre,  de son mastère de muséographie de l’Université de Saragosse, semblent inconnues ou ignorées dans notre pays.
5- Soumettre les responsables des musées à une obligation de résultat en matière de gestion scientifique. Le seul catalogue global d’un musée archéologique disponible en Tunisie (mais qui n’est plus à jour) est la catalogue du Musée Alaoui publié sous le Protectorat français. Mêmes nombreux, les inventaires partiels qui figurent dans des publications éparses ne remplacent jamais un catalogue global. De très nombreuses pièces archéologiques tunisiennes de premier plan ne sont présentées que dans des catalogues d’expositions qui ont été organisées dans des pays étrangers et qui ont bénéficié, à l’époque, d’une mobilisation spéciale de la part de l’administration tunisienne de tutelle. 
6- Faire de l’animation des musées un objectif de tous les jours, particulièrement lorsqu’il s’agit de grands rendez-vous nationaux ou internationaux. Un musée qui n’offre pas régulièrement des animations nouvelles se momifie. La création des événements muséaux multiplie indéfiniment les visiteurs nationaux et étrangers ainsi que les revenus. Il serait trompeur de prétendre que tout événement est forcément coûteux. Une visite thématique guidée par un médiateur qualifié peut drainer une foule considérable. Une telle manifestation peut prendre une plus grande envergure si elle est déclinée sous une version plus élaborée. Prenons l’exemple d’un itinéraire dans le Musée national du Bardo où on montrerait (et expliquerait comme il se doit) à des visiteurs motivés la représentation des oliviers dans les pavements de mosaïques, les pressoirs à huile, les lampes ainsi que les vases de céramique qui sont en rapport avec le produit. Cette visite peut être précédée d’un exposé concernant l’oléiculture en Tunisie, à travers les âges, et suivie par une dégustation d’olives et d’huiles d’olive provenant de différents terroirs, proposée par des producteurs ou par l’Office National de l’Huile. Un pareil programme pourrait meubler utilement et agréablement une fin de semaine ou  les soirées interminables de l’été et du mois de Ramadan.
7- Rapprocher le  patrimoine des créateurs en incitant les artisans, les artistes et les designers à venir dans les musées afin d’y puiser des idées pour leurs travaux est une autre manière d’animer les musées. La bonne réussite de l’expérience de la mosaïque artisanale ne devrait pas rester unique. Dans la sculpture, la poterie et le verre soufflé, il y a des champs de création qui sont encore vierges. Une exposition d’objets modernes inspirés d’objets anciens ou médiévaux et accompagnée d’une conférence peut constituer un moment de réflexion féconde qui ouvrirait des perspectives artistiques et économiques insoupçonnables.
8) Les expositions provisoires sont à multiplier. Mais elles ne doivent pas seulement servir à présenter, dans nos musées, des objets appartenant à des pays  étranger. Des pièces essentielles de notre patrimoine archéologique qui  font partie des collections du Musée du Louvre, du British Museum, de Leyde et d’autres musées européens gagneraient — faute de pouvoir les récupérer — à être présentées aux Tunisiens. Ce serait la juste contrepartie des nombreuses expositions qui ont emmené certaines de nos meilleures pièces archéologiques aux quatre coins du monde.
9- Encadrer les promoteurs des musées privés qui, même tout petits, peuvent être très attractifs de par leur originalité. Aux dernières nouvelles, l’odyssée du projet de Musée du Bélier est en passe de trouver une fin heureuse et la collection de poterie d’un collectionneur privée devrait être bientôt exposée dans le cadre d’un monument historique restauré aux frais du propriétaire de la collection. Si elles se confirmaient, ces nouvelles constitueraient un déblocage de situations malheureuses qui ont trop duré et donneraient de l’espoir à des promoteurs qui parlent de projets très originaux tels qu’un musée de la marine ou un musée des voitures.
10- Associer les cadres scolaires au rapprochement des musées du public jeune. Cela ne pourra se faire qu’avec des services pédagogiques qualifiés qui disposeraient, dans les musées, des outils de communication nécessaires. Le  programme mort-né de visites guidées de musées et de sites archéologiques, initié il y a une vingtaine d’années, a mis au grand jour les redoutables écueils qu’il ne faut pas sous-estimer. Une programmation sérieuse et soutenue par la détermination des autorités de tutelle ne manquera pas d’amener dans les musées tunisiens les bonnes foules d’élèves et d’étudiants auxquelles sont habitués les  musées archéologiques du Caire, d’Alger et de Rabat.
Le lecteur aura remarqué que proposer ce qui précède n’est pas envisager l’inconcevable, penser l’impensable ou exprimer l’indicible. Il ne s’agit en fait que de propositions dont la mise en application ne tient qu’à une volonté politique qui accepterait de consentir à quelques investissements  — surtout en matière de qualifications professionnelles — qui ne manqueront pas, à terme, de rapporter beaucoup tant sur le plan financier que sur celui du développement durable, sans compter les précieux acquis culturels. Mais à la base de toute démarche il faut considérer, avec le professionnalisme, l’humilité et l’écoute qui prouvent le respect qu’on doit au public, trois données essentielles ?:? la muséologie est une discipline à part entière qui enregistre des avancées quotidiennes et qui agit dans un domaine aux enjeux importants dans le développement de la société ; l’attente des Tunisiens et des visiteurs étrangers d’un savoir muséographique bien assimilé et bien servi par ses dispensateurs est très légitime?; le développement du tourisme culturel se caractérise par une grande complexité qui interdit d’en parler à la légère et qui fait que son décollage, comme celui du tourisme écologique, ne sera jamais aussi simple ni aussi rapide que celui du tourisme balnéaire, du tourisme médical et de la thalassothérapie pour lesquels notre pays peut se prévaloir, à juste titre, de quelques succès.
la presse

journée internationale des musées

Publié le 17/05/2011 à 01:01 par tourismetunisien-revolution Tags : 2010 création cadre créations collection actualité patrimoine
Demain, Journée internationale des musées (I) Historique et état des lieux
Par Houcine JAIDI*
LE 18 mai est la date choisie par le Conseil international des musées (Icom), en 1977, pour célébrer la Journée internationale des musées. Depuis l’institution de la Journée, de nombreux thèmes ont été mis en exergue. Ainsi par exemple, en 1997, la  devise était  ’’La Lutte contre le trafic illicite des biens culturels’’. Pour 2011, le thème retenu par l’Icom est ’’Musée et Mémoire’’. Le communiqué du ministère de la Culture dont une dépêche de l’agence TAP s’est fait l’écho, en date du 10 courant, ne fait état d’aucune programmation en rapport avec le thème de la célébration de cette année et mêle à la programmation relative aux musées des visites de sites archéologiques auxquels une Journée internationale des monuments et sites est dédiée chaque année le 18 avril. Une manifestation soutenue par le département en charge de la Culture a choisi de traiter,  le 18 courant,  du ’’Trafic illicite des biens culturels en Tunisie’’. Ce thème, certes d’une actualité brûlante en Tunisie, n’aurait pas dû, aussi important soit-il, occulter la devise retenue cette année-ci par l’Icom. Faut-il rappeler que la mémoire qui est intimement lié à l’identité soulève, dans ses rapports avec les musées, plus d’une question cruciale : que choisir comme objets de musées pour préserver la mémoire ? Comment intéresser le public aux objets qui racontent la mémoire collective ou celle d’une partie de la population ? Et d’abord, de quelle mémoire s’agit-il ? Jusqu’où remonter dans le temps ? Quelles cultures aborder ? Ces thèmes qui  ne relèvent bien évidemment pas de la seule compétence des musées ont amené, cette année, l’Icom à s’associer, pour la célébration de la Journée internationale des musées, à des partenaires qui gèrent des supports importants de la mémoire : bibliothèques, établissements de conservation des archives… Ces programmations internationales marquées à la fois par le ciblage précis du thème et l’ouverture au partenariat ont pour pendant en Tunisie, un bouillonnement intellectuel  en rapport avec la Révolution que vit le pays et dont l’une des thématiques majeures est celle de la mémoire. Tout récemment, l’un des meilleurs historiens tunisiens de sa génération, le professeur Hassine Raouf Hamza, a expliqué, d’une manière éminemment éclairante, d’abord dans le cadre d’une interview publiée par  un journal de la place en date du 13 et du 26 avril dernier et puis dans une conférence donnée à la Fondation Temimi pour la recherche scientifique et l’information, le 13 courant, les enjeux vitaux des multiples mémoires tunisiennes qui ont surgi au-devant de la scène politique depuis l’hiver 2010-2011. La muséographie coloniale était évidemment orientée ; celle de l’Etat indépendant a été jusqu’ici (quand elle  avait un sens quelconque) obnubilée par la construction d’une certaine identité collective jugée nécessaire à la construction de l’Etat national ; celle qui sied au XXIe siècle se doit, pour être en phase avec ce qui fait ailleurs, de  placer le public au centre des préoccupations des musées.
Le déphasage de la célébration officielle tunisienne de la Journée internationale des musées tunisienne se constate aussi au niveau de la programmation des festivités, absente du site officiel de l’Icom, alors que de nombreux pays, y compris du continent africain, affichent en détail ce qu’ils ont prévu pour la célébration de la Journée. Ces discordances et lacunes incompréhensibles ne sont en fait que la partie apparente de l’iceberg des maux des musées tunisiens dont la crise pénalise à la fois le visiteur et l’économie du pays tant les musées sont l’une des pierres angulaires du tourisme culturel et du développement régional. Les lignes qui suivent se veulent, après un bref rappel de l’histoire des musées tunisiens, une modeste contribution à la réflexion urgente qui doit avoir pour but la réhabilitation très nécessaire et certainement possible des musées tunisiens. Mais avant d’entrer dans le vif du sujet, il serait utile de rappeler  trois  réalités qui sont très souvent perdues de vue : l’expérience tunisienne en matière de musées est ancienne, multiforme et originale ; les musées les plus importants ne sont pas seulement archéologiques ; la tutelle des musées ne relève pas exclusivement du ministère en charge de la Culture.
Avant l’établissement du Protectorat français, notre pays a connu deux grandes initiatives en matière de création de musées. La première était celle du Père de Lattre qui  a créé, en 1875,  le Musée Lavigerie de Saint-Louis de Carthage, conçu comme un musée privé et resté comme tel jusqu’au lendemain de l’indépendance. Il s’agit de l’actuel Musée national de Carthage. Quelques  mois après l’initiative prise par le  Père de Lattre, Kheireddine Pacha, le Premier ministre tunisien, a lancé officiellement un projet de musée archéologique pour lequel il a mobilisé les représentants de l’Etat dans les régions et a transféré ce qui restait de la collection privée d’objets archéologiques confisqués à Mohamed Khaznadar, le fils de Mustapha Khaznadar, le grand prédateur qui avait été le prédécesseur du réformateur tunisien au Premier ministère.  Ce projet, initié au début de l’année 1876 et  abandonné dès la démission de Kheireddine Pacha de sa fonction de Premier ministre, au cours de l’été 1877, a vu les pièces de sa collection échouer entre différentes mains et dans différents musées de Tunisie et d’ailleurs.
L’établissement du Protectorat français en Tunisie a été rapidement suivi de nombreuses mesures relatives au patrimoine archéologique. L’une des décisions  les plus importantes, en ce domaine, a concerné la  création d’un musée archéologique. Prise dès 1882, cette décision a été spécifiée en 1885 par un décret beylical qui a établi le Musée Alaoui au Bardo. L’établissement qui a ouvert ses portes en 1888 s’est vu doter d’un règlement en 1891. Il a été rebaptisé ’’Musée national du Bardo’’ au lendemain de l’indépendance du pays. Œuvre de René du Coudray de la Blanchère, un archéologue français qui s’était d’abord installé en Algérie, le Musée Alaoui a été, dès le départ, conçu d’une manière qui le distinguait nettement des nombreuses expériences développées en Algérie par l’administration coloniale. Ayant pour vocation de centraliser tout ce qui, parmi les découvertes archéologiques faites dans toutes les régions de la Tunisie, était jugé digne d’être montré au public, le Musée Alaoui était d’une envergure, de loin, plus importante que celle du musée archéologique d’Alger et des nombreux musées de sites ou régionaux algériens farouchement défendus par une multitude de sociétés archéologiques. Le contexte colonial a fait du Musée Alaoui avant tout un musée consacré à l’Antiquité surtout romaine (dont la colonisation française se déclarait, y compris par la bouche de ses meilleurs archéologues, ouvertement l’héritière) et particulièrement voué aux pavements de mosaïque qui fondent encore la renommée mondiale du Musée national du Bardo.
De l’époque du Protectorat français datent aussi quelques petits musées archéologiques installés  dans certaines villes de l’intérieur du pays (Sousse, Sfax…) et quelques dépôts archéologiques (Utique…). La Tunisie indépendante a enrichi le réseau des musées archéologiques par plusieurs créations qui ont commencé dans les années soixante (Makthar, El Jem, Nabeul,  Gafsa, Chemtou…). Certains  musées régionaux, comme celui de Mahdia et Raqqada,  ont été conçus comme étant à la fin archéologique et ouverts à d’autres composantes du patrimoine (manuscrits, arts et traditions populaires…). Ces créations du ministère en charge de la Culture ont été accompagnées, dès le lendemain de l’indépendance du pays, d’initiatives prises par des municipalités, des associations souvent (mais pas toujours) de sauvegarde des Médinas en vue de présenter au public un patrimoine qui relève le plus souvent des arts et traditions populaires mais qui peut aussi concerner des domaines aussi originaux que la géologie, comme c’est le cas du Musée de la mémoire de la terre à Tataouine. Par ailleurs, des ministères autres que celui en charge de la Culture ont ouvert des musées en rapport avec leurs domaines de compétences. Tel a été particulièrement le cas des ministères de la Défense nationale, de l’Agriculture, des Télécommunications, des Finances et de l’Education nationale. Des musées privés ont été ouverts dans différentes régions du pays, particulièrement celles qui sont bien fréquentées par les touristes.
Les musées tunisiens, tous genres confondus, drainent un public et des ressources financières non négligeables. Certains parmi eux ont bénéficié de quelques réaménagements  (Utique) ou d’importants programmes de restructuration (en cours, au Bardo et à Sousse) qui, grâce à un prêt exceptionnel accordé par la Banque mondiale, leur donnera un nouveau souffle en matière d’accueil et d’exposition. Des réalisations relevant de différents ministères forcent l’admiration (le Musée de Chimtou très bien conçu et centré sur la civilisation numide et l’exploitation des carrières de marbre, le Musée de la monnaie dont l’inauguration a été accompagnée de la publication d’un catalogue de haute qualité scientifique, le très pédagogique Musée militaire de Mareth…). Mais le patrimoine national exposé (ou qui devrait l’être) au public offre d’immenses opportunités de développement qui nous paraissent relever surtout des  décisions.

projets d'animation touristiques à kebili

Publié le 15/05/2011 à 00:41 par tourismetunisien-revolution Tags : création mer animation loisirs
Plusieurs projets d'animation touristique obtiennent l'autorisation d'exercer à Kébeli
par Ministère du Commerce et du Tourisme-Tunisie, jeudi 12 mai 2011, 21:14


KEBILI
Des autorisations ont été délivrées par les services de tourisme à Kébili à plusieurs projets d'animation touristique et de loisirs visant à revigorer ce secteur dont les activités ont sensiblement chuté lors des évènements qu'a connus le pays après la Révolution tunisienne.
Les projets qui seront créés devront contribuer à la création de 80 emplois réguliers et saisonniers, selon les prévisions.
Ces autorisations ont été attribuées à des projets d'animation touristiques (randonnées équestre, à dos de chameaux ou en Quads).
Des délégations de journalistes polonais, bulgares et espagnols se sont rendus récemment à Kébili. « Le printemps tunisien entre mer et oasis » est l'intitulé d'un reportage réalisé par l'équipe espagnole sur la région.

tourisme culturel- repenser le secteur

Publié le 21/04/2011 à 22:44 par tourismetunisien-revolution Tags : cadre cadres
Tourisme culturel Repenser le secteur
Dans le cadre du renforcement du tourisme culturel, avec l'appui de toutes les parties  concernées, une réunion s'est tenue hier  au siège du département de la culture à La Kasbah, sous la présidence de MM.Ezzeddine Bechaouch, ministre de la Culture, et Mehdi Houas, ministre du Commerce et du Tourisme, en compagnie de M. Selim Chaker, secrétaire d'Etat auprès du ministre du Commerce et du Tourisme, chargé du Tourisme, en présence  de plusieurs cadres des deux ministères.
La réunion a été consacrée à l'examen des moyens  susceptibles d'impulser le tourisme culturel, dans le cadre d'un plan national relatif à la nouvelle saison touristique attendue par toutes les composantes de l'économie touristique nationale.
Notons que plus de deux millions de touristes visitent chaque année des sites archéologiques et monuments historiques ainsi que les musées tunisiens, couvrant les époques romaines et islamiques.
L'on apprend, par ailleurs, que les deux ministres  tiendront prochainement une conférence de presse pour annoncer les programmes et les mesures pratiques visant à promouvoir le tourisme culturel.
la presse 24/2/2011

tourisme culturel- repenser le secteur

Publié le 21/04/2011 à 22:44 par tourismetunisien-revolution Tags : cadre cadres
Tourisme culturel Repenser le secteur
Dans le cadre du renforcement du tourisme culturel, avec l'appui de toutes les parties  concernées, une réunion s'est tenue hier  au siège du département de la culture à La Kasbah, sous la présidence de MM.Ezzeddine Bechaouch, ministre de la Culture, et Mehdi Houas, ministre du Commerce et du Tourisme, en compagnie de M. Selim Chaker, secrétaire d'Etat auprès du ministre du Commerce et du Tourisme, chargé du Tourisme, en présence  de plusieurs cadres des deux ministères.
La réunion a été consacrée à l'examen des moyens  susceptibles d'impulser le tourisme culturel, dans le cadre d'un plan national relatif à la nouvelle saison touristique attendue par toutes les composantes de l'économie touristique nationale.
Notons que plus de deux millions de touristes visitent chaque année des sites archéologiques et monuments historiques ainsi que les musées tunisiens, couvrant les époques romaines et islamiques.
L'on apprend, par ailleurs, que les deux ministres  tiendront prochainement une conférence de presse pour annoncer les programmes et les mesures pratiques visant à promouvoir le tourisme culturel.
la presse 24/2/2011